Après avoir passé le flambeau à son fils, Jean-Louis Bouchard, fondateur et président du conseil d’administration d’Econocom, reprend les commandes. Il tâchera de relever l’entreprise qui a mal démarré l’année 2018.
Robert Bouchard passe à son tour le flambeau
En mars dernier, Econocom changeait de tête : le fondateur et CEO du groupe, Jean-Louis Bouchard, laissait sa place à son fils, Robert Bouchard. L’ESN avait connu une excellente année 2017, terminant son plan quadriennal Mutations sur un chiffre d’affaires annuel de 3 milliards d’euros. A 76 ans, le fondateur avait donc décidé que la conjecture était suffisamment bonne pour passer la main.
Mais en juillet, c’est la douche froide. Econocom annonce des résultats semestriels en deçà des attentes, avec un résultat opérationnel courant en recul de plus de 40% par rapport à 2017, à 32,1 millions d’euros. La faute à l’activité Technology Management & Financing (locations) dont le résultat opérationnel courant plafonne à 23 millions d’euros « en repli du fait d’un moindre volume de grandes opérations contributives ». Robert Bouchard, alors CEO, écrira que « l’activité a redémarré plus lentement que prévu au premier semestre 2018 ». Heureusement l’entreprise pourra redresser la barre au second semestre avec un « quatrième trimestre qui sera, comme chaque année, clé ».
Un petit air œdipien
Et pour s’assurer que ce quatrième trimestre relance la machine et rassure les investisseurs (le titre Econocom a perdu 50% de sa valeur depuis juillet), le père reprend les rênes. Dans un communiqué, le conseil d’administration annonce avoir demandé à Jean-Louis Bouchard de reprendre la direction opérationnelle du groupe en tant que CEO « dans un contexte sectoriel où l’activité des services traditionnels est en mutation ».
Robert Bouchard abandonne quant à lui ses fonctions opérationnelles au sein d’Econocom, tout comme son directeur financier David Krieff. Accompagnant le père dans son retour aux manettes Jean-Philippe Roesch, conseiller et compagnon de route de Jean-Louis Bouchard depuis plus de 20 ans, « assurera une mission d’accompagnement du Comité Exécutif ». Le nouveau CEO conserve la présidence du conseil d’administration. Il écrit « mes priorités sont simples et claires : être au rendez-vous de nos objectifs de fin d’année 2018 et préparer une nouvelle phase de développement du groupe ». L’ESN a maintenu un objectif de résultat opérationnel courant de 120 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2018.