La plateforme américaine de cours en ligne annonce la levée de 103 millions de dollars, auprès d’investisseurs existants et d’un nouvel entrant, SEEK. Ce faisant, Coursera voit sa valorisation désormais dépasser le milliard de dollars.
Jeff Maggioncalda, CEO de Coursera
Il y a un peu moins d’un an, en mai 2018, OpenClassroom annonçait la levée de 60 millions de dollars, notamment auprès de fonds américains. La startup française expliquait vouloir employer ce capital à son expansion géographique, en développant son offre de formations au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Mais la concurrence elle aussi vise l’international…
Coursera, plateforme américaine, joue la surenchère : elle vient de lever 103 millions de dollars à l’occasion de sa Serie E. « Ce financement supplémentaire nous donne les ressources et la flexibilité nécessaires pour poursuivre notre expansion internationale et pour accélérer le développement d'une plate-forme d'apprentissage qui dessert actuellement 40 millions d'apprenants, 1 800 entreprises et plus de 150 universités » soutient Jeff Maggioncalda, le CEO de la société.
Expansion
Aux côtés des investisseurs historiques figure un nouvel entrant au capital de Coursera : SEEK, groupe australien spécialisé dans le recrutement, qui en profite également pour investir dans un concurrent de Coursera, FutureLearn. Pour SEEK, ces investissements sont hautement stratégiques. Si ce groupe, coté sur l’Australian Securities Exchange et pesant 6,44 milliards de dollars en capitalisation boursière, est un géant dans la zone Asie du Sud-Est et Pacifique, et profite d’une forte présence en Afrique, il reste un acteur mineur sur les marchés européens et nord-américains.
« Notre investissement dans FutureLearn nous confère une forte empreinte au Royaume-Uni, en Australie et en Europe, et Coursera nous offre une exposition au marché nord-américain » explique Andrew Bassat, CEO et co-fondateur de SEEK. Il en va de même pour Coursera, qui se faisant s’aménage un accès privilégié au public de SEEK, lequel revendique 190 millions de chercheurs d’emplois et près d’un million d’entreprises utilisatrices.