Le système APB laisse 87 000 bacheliers sur le carreau

Il n’est pas normal qu’un logiciel décide de l’orientation des étudiants post-bac. C’est en substance ce qu’a déclaré ce matin la ministre de l’Enseignement supérieur, suite aux défauts du système qui laissent 87 000 étudiants sans affectation mi-juillet. L’algorithme d’Admission post-bac (APB) continue de faire parler de lui. Rappelons que sa mise à disposition sur demande (et sur papier) avait fait les gros titres à la rentrée 2016. En cette fin d’année scolaire, il suscite cette fois-ci l’ire des nouveaux bacheliers et de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. « Ça ne peut pas durer » s’est énervée la ministre ce matin sur France Inter. A l’heure où nous écrivons ces lignes, près de 87 000 bacheliers et étudiants en réorientation sont sans affectation, dans l’attente d’une réponse favorable à leurs vœux d’études supérieures sur la plateforme en ligne APB.

Fin du tirage au sort ?

Cette année, 40 000 lycéens de plus étaient concernés par l’orientation post-bac. Mais s’y ajoutent des étudiants en première année soucieux de se réorienter, qui ont été versés au système. Soit 150 000 demandeurs de plus qu’en 2015-2016. Une surcharge qui ne suffit pas à remplir toutes les places, mais qui provoque quelques bouchons. « Nous entrons dans la troisième phase et à partir du 18 juillet, le système va changer. Il reste 200 000 places disponibles dans l’enseignement supérieur et cette fois-ci les étudiants vont avoir à se positionner sur des places dont on sait qu’elles sont libres » veut rassurer la ministre. Frédérique Vidal accuse « un logiciel très difficile à comprendre, qui tire au sort ». Dès aujourd’hui une concertation sera lancée avec l’ensemble des acteurs concernés pour trouver de nouvelles solutions pour mieux accompagner l’orientation des étudiants. On imagine toutefois que l’abandon de l’algorithme tant décrié n’est pas pour demain.