Le bon vieux disque dur a-t-il encore un avenir ?

Bousculé par la vitesse des mémoires Flash, le disque dur semble condamné. Pourtant, la demande en capacité ne faiblit pas,  au contraire, elle s’envole, portée par les besoins infinis du Cloud…

Un laser est monté sur la tête de lecture/écriture pour chauffer la surface du plateau au moment de l’écriture : voilà le principe de base de la technologie HAMR. Celle-ci devrait permettre d’obtenir des disques atteignant les 100 To d’ici à 2025.

Si les SSD ont clairement vocation à remplacer les disques durs traditionnels sur les postes clients, les serveurs et les infrastructures de stockage des entreprises, le disque dur est loin d’avoir tiré sa référence. Mieux, la demande du marché continue de croître à un rythme extrêmement soutenu. Les analystes de Techno System Research accordent même à ce marché du bon vieux disque dur un taux de croissance annuel de + 27 % par an sur la période 2019 à 2023.

La question est de savoir qui achète autant de disques durs aujourd’hui alors que le full flash est le nec plus ultra du stockage ? Aucun mystère, ce sont les opérateurs d’infrastructure cloud, les Hyperscalers, qui sont en train d’aspirer une part de plus en plus importante de la production mondiale de disques magnétiques. En 2019, les fabricants – qu’il s’agisse de Seagate, Western Digital ou Toshiba – ont livré pour 869 exaoctets de disque dur, soit 89,6 millions de disques de 10 To. En 2023, cette production aura quasiment doublée et atteindra 1 558 exaoctets ! La demande de disques, actuellement majoritairement tirée en volume par les postes clients, aura alors définitivement basculée du côté des entreprises et des Cloud Service Providers.