COVID-19 : Airbnb licencie à tour de bras

Airbnb subit de plein fouet la crise du coronavirus. La plateforme d’hébergement s’apprête à licencier un quart de son effectif, près de 1900 salariés. En cause, une réduction de son chiffre d’affaires de 50%, qui oblige l’entreprise à recentrer ses investissements sur son coeur d’activité. 

Le mail interne de Brian Chesky a d’abord fuité dans la presse américaine, avant d'’être publié par Airbnb. Le patron de la célèbre plateforme, en confinement, y confirme un plan de réduction des effectifs de l’entreprise. Et c’est une coupe massive, puisque Airbnb s’apprête à se séparer de près de 1900 de ses employés, soit un quart de son effectif. «Les activités d'Airbnb ont été durement touchées, avec un chiffre d'affaires cette année qui devrait être inférieur à la moitié de ce que nous avons gagné en 2019 » explique Brian Chesky. « En réponse, nous avons levé 2 milliards de dollars en capital et réduit considérablement les coûts qui ont touché presque tous les coins d'Airbnb ».

Si le CEO reconnaît qu’à long terme, les activités de la plateforme reviendront à la normale, il prévoit cependant une longue période de remous pour sa société, qui doit en conséquence « réduire ses effectifs autour d’une stratégie commerciale plus ciblée ». Ce qui implique pour Airbnb de suspendre tous ses investissements ne relevant pas directement de son coeur d’activités. Il interrompt ainsi ses projets dans les secteurs des transports et de l'hôtellerie, ainsi que dans Airbnb Studios.

Quel impact en France ?

« Toutes les équipes de Airbnb seront impactées » précise-t-il, aussi bien d’un point de vue métier que géographique. Mais il ne détaille pas les coupes pays par pays, se contentant de distinguer, pour les indemnités de départ, les États-Unis et le reste du monde.

En France, le géant compte une cinquantaine de collaborateurs. « Nous avons des employés dans 24 pays, et le temps nécessaire à la clarté variera en fonction des lois et pratiques locales. Certains pays exigent que les notifications d'emploi soient reçues de manière très spécifique » signale finalement Brian Chesky, qui tiendra plusieurs réunions (en vidéoconférence) avec les différents responsables régionaux dans les prochains jours.