Actions antitrust contre Google aux États-unis et en Chine

Le géant de Mountain View va devoir faire face à plusieurs procédures lancées de part et d’autre du Pacifique. La justice américaine accuse Google d’abuser de la position dominante de son moteur de recherche pour priver la concurrence de données et donc de publicités, tandis que les autorités chinoises se penchent sur Android à la demande de Huawei.  Le mois d’octobre s’annonce mal pour Google. Le géant de Mountain View risque en effet de faire l’objet de deux procédures antitrust dans les prochaines semaines. Aux États-Unis d’abord, où le Department of Justice pourrait dès la semaine prochaine engager des poursuites à l’encontre d’Alphabet.  La maison-mère de Google est accusée d’abuser de la position dominante de son moteur de recherche pour désavantager ses concurrents en les privant des données des internautes, données qui pourraient être utilisées pour du ciblage publicitaire, un terrain sur lequel Mountain View domine largement.  Les espaces publicitaires dans les recherches, ainsi que les outils utilisés pour pousser la réclame, seraient eux aussi soumis à enquête. Le DoJ en appelle désormais aux procureurs pour que les Etats se joignent à la procédure.  

La Chine et les USA alignés sur le cas Google

Au même moment, de l’autre côté du Pacifique, Google aussi est suspect. Les autorités chinoises pourraient lancer courant octobre une enquête antitrust visant le géant américain. Selon les sources citées par Reuters, la procédure fait suite à une plainte déposée par Huawei et soumise au Conseil des Affaires de l’Etat chinois. L’affaire concerne cette fois-ci Android, dont là encore Google abuserait de la position dominante pour entraver la concurrence. Ces deux cas ne sont pas sans rappeler les poursuites et condamnations infligées à Google ces dernières années par la Commission européenne. Le régulateur avait d’abord sanctionné le géant à hauteur de 2,4 milliards de dollars pour des abus de position dominante sur son comparateur de prix Google Shopping, puis de 4,34 milliards d’euros pour Android et enfin d’un petit 1,49 milliard d’euros sur le terrain de la publicité.